jeudi 19 août 2010

Les randonneurs dans Paris (2).

Et c’est reparti. Les randonneurs flânent un peu sous les galeries de la Place des Vosges puis ils s’engagent dans le quartierNotre-Dame des Blancs-Manteaux alentour…
-Notre-Dame des Blancs-Manteaux
cette petite église devient caserne à partir de 1790. Elle ne
retrouve sa vocation de lieu consacré qu'après le Concordat de 1801.
- Dans le Marais. Son nom provient des marécages et terrains inondables qui caractérisait cette rive droite de Lutèce, par conséquent peu construite. La construction d'un Grand Egout , des travaux d'assainissement et de remblaiement permirent le développement de nouveaux quartiers.
Chapellerie Simon
Mais c'est surtout la Place des Vosges voulue par Henri IV qui lança la vogue de ce quartier. Son charme vient de ce qu'il est le cœur préservé du Paris historique. En effet, il fut sauvé in extremis de la destruction et de la "mise aux normes" haussmannienne par la chute de l'empire. Depuis, c'est un secteur sauvegardé du patrimoine parisien mais où disparaissent les métiers traditionnels et artisanaux qui s'étaient établis là au début du 20e siècle.
Orgues de l'église Les Billettes
- Eglise protestante Les Billettes, rue des Archives. Sa légende: au XIIème siècle, une hostie poignardée, puis jetée dans l'huile bouillante, se serait mise à saigner. Elle devient un lieu de pèlerinage, aujourd'hui affectée au culte protestant. Le cloître de 1427-1428 conserve trois galeries d'origine sur arcades en tiers-point à clefs de voûtes sculptées.
Scène naïve de personnages travaillant aux Halles
-A l’entrée de l’église Sainte Eustache, Gilles contemple une scène naïve qui représente toute une série de personnages travaillant aux Halles, une manière de rappeler l’importance de l’édifice dans l’histoire du marché central de Paris.
L’église Saint-Eustache
L'impressionnante église St Eustache, la plus grande église de la capitale après Notre-Dame. D'ailleurs, elle fut construite au XVIe s., de 1532 à 1637 sur un plan rappelant Notre-Dame. De structure gothique, elle est renaissance par son décor. Wikipédia. Et le site officiel, très bien fait, avec l’historique et de belles images. Colbert a été inhumé dans cette église, voici son tombeau: Tombeau de Colbert
-LES PASSAGES :
La raison d'être de ces passages couverts: au 18e s., ce n'est pas facile de se déplacer
à pied dans les rues de Paris: pas de trottoirs, pas d'égouts, un pavé inégal
et un mauvais éclairage la nuit...De plus, de grandes parcelles de terrains deviennent
disponibles juste après la Révolution grâce à la confiscation des biens du clergé
et de l'aristocratie. Par-exemple, le passage du Caire est construit en 1799
sur le terrain du couvent des Filles-Dieu.
Leur conception est influencé par la mode orientaliste qui fait fureur à Paris
au lendemain des campagnes d'Egypte: un commerce sur le modèle des souks arabes
avec un lumière zénithale tombant des verrières. On comptera jusqu'à 150 passages
au-milieu du 19e s.
Ils déclinent à l'ère des grands travaux haussmanniens avec le percement des
larges avenues bordées de trottoirs qui coïncident avec l'apparition des grands
magasins et de l’électricité. Au final, il n'en reste plus qu'une vingtaine aujourd'hui qui, hormis les
plus connus et visités, souffrent d'un manque d'entretien. On est loin de l'époque
où la bourgeoisie profitait de leur faste, car elles étaient chauffées et éclairées
au gaz.
- Galerie Véro-Dodat. On y trouve le magasin de poupées anciennes Capia.
Véro et Dodat, un charcutier et un financier créent en 1826 cette galerie raffinée aux proportions harmonieuses.
Entrée de la galerie Vero-Dodat Galerie Véro Dodat
- Entrée de la galerie Vérot-Dodat au 2 de la rue Bouloi.
-Le Ministère de la culture .
- Au Palais Royal, les randonneurs passent à coté des colonnes de Buren qui servent de sièges aux touristes japonais. Voir ici.
- Sous les arcades du Palais Royal qui, non content d'abriter le ministère de la Culture, loge également le Conseil d'Etat et le Conseil Constitutionnel.
- Le Passage des 2 Pavillons.
Le passage des deux Pavillons a été ouvert aux environs de 1820 au rez-de-chaussée d' un immeuble datant du 17e siècle. Il était destiné à relier les jardins du Palais-Royal et les passages Colbert et Vivienne. Sa décoration d' origine rappelle celle de la galerie Vivienne, avec son décor en plâtre fait de renommés et de victoires. Son intérêt est lié directement aux galeries du Palais-Royal et aux deux passages indiqués ci-dessus avec lesquels il constitue un espace couvert pour les piétons d' une qualité architecturale et décorative indéniable.
- Une randonneuse contemple un vieux bistrot de la galerie Vivienne.
- Galerie Vivienne.
Restaurée en 1985, sa décoration montre les symboles du commerce: l'ancre pour le commerce maritime, la corne d'abondance, le caducée de Mercure . Créée en 1823, elle offrait aux passants des espaces de flânerie à l'abri des dangers de la circulation.
Escalier de Vidocq galerie Vivienne
-L’ Escalier de la galerie Vivienne : la galerie se termine rue des Petits Champs par une vaste salle rectangulaire surmontée d’une verrière monumentale d’où s’élève un bel escalier suspendu menant autrefois à l’appartement de l’ex-bagnard Vidocq.
- Sortir de la galerie face à la Bibliothèque Nationale.
-Le Passage des Panoramas.
Il a été construit en 1799-1800 à la place de l'hôtel de Montmorency-Luxembourg. Son nom provient d'une attraction, lointain ancêtre du cinéma, qui fascinait à l'époque, installée au-dessus de l'entrée : deux rotondes où étaient peints des tableaux panoramiques représentant des paysages de grandes villes. Les rotondes ont été détruites en 1831. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Passage_des_Panoramas
Le site officiel du passage des Panoramas.
-Un Cheval de Bois.
Façade du Musée Grévin Entée du Passage Verdeau
- Passage Jouffroy, les randonneurs marquent l'arrêt devant le salon de thé-pâtisserie La Tour des Délices . On y trouve aussi le musée Grévin.
- Passage Verdeau , conduisant à la Butte Montmartre.
rue Drevet
- La rue Drevet. Les rue de Paris,c'est mieux référencé par Wikipédia que les chemins de la forêt de Fontainebleau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Drevet.
- La rue du Calvaire.
- En regardant bien tout est bancale rue Paul Albert. Sur Street View .
- Pause au parc de la Turlure avec le Sacré Cœur comme décor.
Sacré-coeur vu du Parc de la Turlure

la trinité
- Ce clocher-beffroi flanqué de deux clochetons, c'est celui de la Trinité-Notre-Dame-de-Lorette. Cette église a été édifiée en 1861 dans le style florentin des XVIe et XVIIe siècle. Le poète Léon-Paul Fargues l'appelait une pièce montée. Et le compositeur Olivier Messiaen fut titulaire des orgues pendant 40 ans.
-La Rue Caumartin
-Le Théâtre Louis Jouvet
-Le Square de l'Opéra L.Jouvet
- La Place Edouard VII .
-La Rue Daunou . Sur Street View.
-La Place Vendôme. Sur Street View.
-La Cour Vendôme.
- La pause le long du Louvre.
- En sortant du Louvre par la Cour Carrée.
Cadenas Ponts des Arts
- Sur le Pont des Arts. Il a été rebâti en 1982. Et en 1801, son passage était, signe d'élitisme mondain, soumis à un péage. On notera la réapparition de “cadenas d’amour” sur les grillages, qui étaient plus nombreux en mars. Une Vue panoramique du Pont.
- Et l'on descend au bord de l'eau.
Vue de Notre-Dame de Jongkind-Bouvier
- Sous les ponts de Paris. Le peintre hollandais Jongkind a fréquenté ces quais il y a plus d'un siècle et a reproduit la vue.
- Le chemin du retour .
- La pluie arrive sur Paris.
Nuages tourmentés sur le décor de Notre-Dame de Paris
- Cinq minutes avant l'averse
- Retour au point de départ , l'allée des platanes
- Le dernier verre.
Et c’est fini ! Un circuit dans une capitale aussi riche d’histoire oblige à faire des choix , qu’il s’agisse de la sélection des photos ou des textes. La matière est riche et on voudrait en mettre plus, au risque d'alourdir une page web déjà bien fournie... A bientôt sur les chemins, le 28 août au Coquibus, un retour au calme de la forêt.

mardi 17 août 2010

Les randonneurs dans Paris (1).

Ce samedi 7 août 2010, Patrick guidait les marcheurs à travers la capitale.
Départ à 8h - Rendez vous - Covoiturage - Trajet - Départ de la rando à 9h 30
Pour cette sortie à Paris le circuit , calculé sur Open Runner , prévoyait 22 km . En fin de journée c'est 38 km qu'affichait le compteur GPS .
Le départ a lieu au Jardin des Plantes par une superbe allée de platanes . Le soleil est de la partie , une belle journée en perspective .
Dès les premiers kilomètres, de nombreux centres d'intérêts . Une cadence modérée s'installe avec de nombreux arrêts .
La pause de midi se fait dans le cadre prestigieux de la Place des Vosges .
L'après midi nous prenons en enfilade les galeries et passages couverts avant de nous attaquer à l'ascension de la Butte Montmartre .
Pour le retour une marche légèrement plus soutenue et peut être un peu moins de curiosités pour nous ralentir .
Une journée de 10h sur le terrain (+1h aller et 1h retour ) mais quelle journée !
Beaucoup de photos de lieux ont été prises, on ne pourra pas tout mettre mais voici la liste assortie de quelques explications. (photos Patrick Bouvier.)
Départ devant les grilles du Jardin des Plantes . A notre gauche, la galerie de Paléontologie et d’anatomie comparée du musée d'Histoire Naturelle.
A sa création par Louis XIII en 1633, c'était un simple petit carré d'herbes appelé "Le jardin royal des herbes médicinales. Il devient le premier jardin de Paris ouvert au public, dès 1640. Il évoluera en un véritable parc botanique, s'agrandissant jusqu'à la Seine.
L'entrée bien gardée du Musée d'Histoire naturelle L'entrée bien gardée du Musée d'Histoire naturelle-1
- L'entrée du musée est bien gardée. Cela nous rappelle que le Muséuum d'histoire naturelle fait partie des musées qui accueillent des squelettes de dinosaures.http://fr.wikipedia.org/wiki/Dinosaure et qu'une exposition Dans l'ombre des dinosaures se tient jusqu'au 14 février 2011. http://www.hominides.com/html/exposition/dans-l-ombre-des-dinosaures-exposition-0296.php
_ L'allée de platanes.
_Dans le jardin des plantes, des arbres centenaires.
les arènes de Lutèce L'entrée des arènes au 49 de la rue Monge.
Les gradins des Arènes de Lutèce, vestiges de l'époque gallo-romaine, découvert en 1869 quand on a percé la rue Monge. 35 gradins dont les six premiers rangs ont été restaurés. Autre photo.
Les escaliers de la rue Rollin
Les escaliers de la rue Rollin. Sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Rollin.
La rue Clovis et ses monuments
Rue Clovis . Vu du Cardinal Lemoine , l'enceinte de Philippe Auguste déborde sur le trottoir. Philippe Auguste (1180-1223) a créé les Halles, fait paver les rues et fait entourer la ville d'une enceinte fortifiée. Sur Street View.
- Église Saint-Étienne du Mont:
Saint étienne du Mont Jubé St Etienne du Mont_Jubé
Saint-Étienne est le premier martyr chrétien. Le Jubé, seul exemplaire restant à Paris .
Définition du Jubé:
Sorte de tribune transversale, en forme de galerie surélevée, entre le choeur et la nef principale, et du haut de laquelle se faisait autrefois la lecture de l'épître et de l'évangile.
-
St Ephrem
- Église Saint-Éphrem-le-Syriaque (XVIII ème siècle) au 15 rue des Carmes (lien Street View qui permet de bien situer cette église en retrait dans une rue qui monte vers le Panthéon).
Apparté: C'est drôle de se rendre compte que Blogger abrite le site de cette paroisse, assez intéressant, même si on n'est pas croyant; belles illustrations : http://paroissesaintephrem.blogspot.com/
- St Nicolas du Chardonnet. (et Street View).
- St Julien Le Pauvre vue du plus vieil arbre de Paris un robinier planté en 1620. Saint Julien le Pauvre, consacré à Saint Julien l'Hospitalier.
Les mérovingiens y avaient bâti une chapelle. Le choeur est traversé par la cloison de bois qui reçoit les icônes ou images sainte (iconostase). On peut remarquer les chapiteaux des deux piliers qui représentent des feuilles d'acanthe et des harpes.
Notre Dame de Paris vue du point zéro Notre Dame de Paris vue du square Jean XXIII
- Notre-Dame de Paris vue du point Zéro. (sur Street view).
Ou : le kilomètre zéro. Devant la cathédrale, figure une étoile de bronze qui représente non-seulement le centre de Paris mais aussi celui du pays tout entier : c'est le point à partir duquel, dès l'Ancien-Régime, on décida de calculer les distances routières de Paris aux ville de France.
- Notre-Dame de Paris vue du Square Jean XXIII (sur google maps, nombreuses photos sous tous les angles). Le square Jean XXIII, ici tout a disparu: maisons, chapelles, palais de l'évêque , le square donne directement sur le chevet de Notre-Dame.
Artistes de rue se préparant à jouer
Les artistes de rue se préparent sur le Pont St Louis.
Hôtel de Sens
- L'hôtel de Sens au 1, rue du Figuier( à ne pas confondre avec l'hôtel des sens, vers lequel nous renvoie la recherche internet, une source de malentendus....) C'est un hôtel-forteresse qui fut édifié par Tristan de Salazar. Il abrite la bibliothèque Forney, consacrée aux arts décoratifs. Nous voyons son portail à voûte flamboyante et son donjon pourvu d'une bretèche à mâchicoulis, c'est-à-dire une tourelle en saillie ou en encorbellement sur laquelle des ouvertures ou rainures dans le sol permettaient de laisser tomber de l'eau bouillante ou du sable brûlant. Cet édifice constitue un des rares vestiges de l'architecture civile médiévale à Paris.
Village St Paul
- Village St Paul_ Voici un dédale de cours intérieures qui regorge de magasins d'antiquité et de brocante. En sortant du village, la rue des Jardins Saint Paul, où Rabelais mourut le 9 avril 1553, offre une vue privilégiée sur deux tours de l'enceinte de Philippe Auguste , érigée en 1190.
- La muraille de Philippe Auguste à travers un porche. Philippe Auguste (1180-1223) a fait entourer la ville d'une enceinte fortifiée.
- Intérieur de l'église St Paul-St Louis. Photo de l'extérieur. Le plan de l'église obéit au "style jésuite", inauguré par l'église du Gesù à Rome: un axe simple et ordonné, sans déambulatoire ni bas-cotés. A l'extérieur, sa façade à trois niveaux se devait d'impressionner les fidèles, son grand dôme surmonté de son lanternon culmine à 55 mètres. C'était un haut-lieu de la vie chrétienne et aristocratique, à proximité de la Place Royale que les randonneurs verront plus loin (baptisée place des Vosges par Napoléon en 1800 car les Vosges était le premier département à s'acquitter de ses impôts.)
- Place St Paul.
- Quand les pompiers font les carreaux de la caserne…
- Quand les randonneurs se font photographe pour touristes…
- Enfin ! la pause de midi dans le cadre prestigieux de la Place des Vosges. Un véritable décor de théâtre avec ses hôtels qui ont tous une histoire : Hôtel de Coulanges, hôtel de Chaulnes, hôtel de Bassompière, hôtel de Rohan-Guéméné où Victor Hugo habita, hôtel de La Rivière, hôtel Caulet d'Hauteville et les pavillons du Roi et de la Reine, repérables car ils sont surélevés et échappent à la symétrie générale. Voir sur Street View.
(A SUIVRE…).

mercredi 4 août 2010

Fontainebleau et sa forêt

Par David.

Départ de la gare de Fontainebleau-Avon.Avon_pluie
La rue du Viaduc, surpris par une averse.

allées parc (2) allées parc Panorama
Le parc et ses allées de tilleuls le
long du canal. Étonnement, les tilleuls ont
beaucoup poussé et forment une voûte arborée, une plongée dans l’ombre verte.
L'avenue des Cascades et les grilles comme des portes pour la ville.

château de Fontainebleau (8) Panorama
Une vue sur le château
et le parterre.
Traversée de la Nationale 7. En deux fois, grâce au terre-plein situé en son
milieu. Bonne visibilité sur la ligne droite et pas trop de trafic.
Le vrai départ a lieu ici et maintenant.
allée de Maintenon (2) Allée de Maintenon

L'allée de Maintenon a été restaurée il y a quelques années, et on lui a
redonné son apparence d'antan. Les érables qui bouchaient la vue
ont été coupés et on a replanté des tilleuls. Elle se caractérise par une longue montée visible de loin.
Sur les coté, les talus perrés. L'intervention majeure a consisté à retrouver et à compléter l'ancienne allée pavée sur quelques 600 m , par enlèvement des divers revêtements de terre, gravier et bitume.
Historiquement, l'allée de Maintenon était le seul accès au château, évitant la
traversée de la ville, et constituait l'axe privilégié pour le retour et le départ des
chasses royales.
point de vue Mail Henri IV
Au sommet ,on se trouve sur le carrefour du Mail Henri IV d'où on a une vue plongeante
sur le château et la ville. le Mail offrait un lieu de promenade et un terrain de jeu.
On y pratiquait le jeu de mail (du latin maleolus, petit marteau), ancêtre
du croquet , qui consistait à pousser une boule de bois dur à l'aide d'un petit maillet en bois, de forme cylindrique, cerclé d'un anneau de fer à chaque extrémité et emmanché d'un morceau de bois, de forme flexible.
On a déjà parlé sur ce blog de la présence militaire en forêt de Fontainebleau,
suite à la défaite de 1870. Il faut imaginer que sur cette pente, on a hissé un
énorme canon qui servait à l'exercice des écoles d'artillerie...Voici ce que
nous apprend le panneau d'information disposé au départ du parcours:


Avec la venue à Fontainebleau, après la défaite de 1870, de l'école d'Application d'Artillerie, une nouvelle vocation a été donnée au site du Mail Henri IV. La création en 1875 d'un polygone de tir d'une surface de 155 hectares s'étendant du Mail aux rochers de la Salamandre sur une bande de 6 km de long sur 250 mètres de large, a permis à l'armée de former ses officiers et ses troupes à l'utilisation de pièces d'artillerie de tous les calibres. Outre les différentes batteries fixes installées au sommet du Petit Mont-Chauvet, l'École d'Artillerie utilisa, pour ses écoles à feu, des pièces remarquables comme le canon, dit de 24 de côte, hissé, non sans mal au sommet du Mail Henri IV, en 1886. Avec une culasse de 3 mètres de circonférence et des projectiles pouvant être lancés à 20 km, ce canon colossal de plus de 5 mètres de long dut être hissé au sommet du Mail à l'aide d'un chemin de fer portatif Decauville tracté par de nombreux chevaux reliés à un ingénieux et très puissant système de palans.


Ensuite, je choisis le sentier qui a l'air le plus intéressant, c'est à dire une
descente dans la rocaille, et ça remonte aussitôt. La pancarte m'apprend
que je suis sur
la Route du rocher de Bouligny. Je continue sur ce sentier
de platière. Dépaysement total et sentiment prenant d'être perché entre deux
vallées sur cette mince ride du relief forestier, au-milieu des pins, qui coupent les
rafales de vent. A gauche et à droite, le regard plonge sur les pentes arborées.
mare  de Bouligny mare de Bouligny en été
On passe à coté de la mare de Bouligny, qui a un tout autre aspect qu'au mois
de février (
la randonnée au Rocher de Bouligny), voir sur cette photo (de Patrick)...et ici: Mare de Bouligny. On avance sur cette digue de terre , entre des bosses grises comme des dos d'éléphant, des pieds de callunes aux fleurs violettes, on étire la jambe, la chaussure se pose sur une racine, ou sur un matelas de résines de pins qui rend le sol curieusement élastique...

point de vue Bougligny (3) Panorama
Puis on arrive sur un beau promontoire rocheux qui forme une sorte de balcon sur la forêt, l
e Point de vue du Lac Vert, panorama sur Montereau et la Malmontagne.
grotte S Panorama

Plus loin, je tombe sur la grotte marquée d'un S, une grotte aménagée, avec
un énorme bloc coincé au-dessus, la Grotte diabolique de Lucifer.
Route de la Fanfare.
La plaine au-milieu de grandes herbes et de fougères semble rappeler
la présence de l'aqueduc et son eau qui court invisible sous nos pieds.
plaine aqueduc (6)

Des petites cabanes maçonnées dans la plaine, fermées par des portes
métalliques vertes signalent son existence, comme les tourelles d'un sous-marin
immobile immergé sous les fougères.

aqueduc de la Vanne Panorama
Enfin, l'ouvrage d'art sort de terre (c'est l'une des cinq fois où l'aqueduc de la Vanne est aérien) avec ses arcades qui passent au-dessus de la D 308.

aqueduc de la Vanne (5) aqueduc de la Vanne (4)
J'hésite un peu puis
je grimpe dessus. Mais je n'oserai pas le traverser.
Ensuite, le retour, par la route Pompadour. J'ai encore le temps d'accéder à la
ville via le château envahi par les touristes.

cour du Cheval Blanc
La cour du Cheval Blanc sous le soleil de ce 31 juillet.

Fontainebleau (7)
Et
l'église Saint-Louis au cours de la traversée de la ville.
Au final, une bonne balade, avec le sentiment d'avoir dégrossi une zone
géographique très variée qu'il faudra revenir explorer. En effet, en
regardant la carte après, on se rend compte qu'il y a encore beaucoup
de choses à voir, notamment l’ensemble du Rocher de Bouligny qui offre d’autres points de vue.

L’ensemble des photos avec une meilleure définition: