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En forêt de Fontainebleau, la chasse est ouverte depuis le lundi 7 novembre en cette année 2011 et jusqu'au 27 février 2012. Une saison plus courte que dans les champs car la forêt est très visitée.
L'ONF a publié un dépliant avec les zones de chasse et des recommandations.
Quels sont les jours concernés ?
LUNDI JEUDI VENDREDI
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Quelles sont les zones concernées ? Euh...toute la forêt. Sauf qu'au milieu, ce sont les agents de l'état, et autour, des particuliers, des vrais chasseurs. Voir la carte, qui est la même que les années précédentes.
Pourquoi chasse-t-on ? Citation:
Les forêts domaniales abritent une grande faune riche et diversifiée. Celle de Fontainebleau compte 3 types de grands animaux qui participent à la vie de l’écosystème : cerfs, chevreuils et sangliers. De nombreux indices révèlent leur présence, comme les bouttis de sangliers (sol retourné pour y extraire de la nourriture) ou encore les abroutissements des grands cervidés (consommation des jeunes pousses des arbres). Ainsi, une forte densité peut entraîner, sans régulation, de graves dommages aux jeunes plants forestiers et à la biodiversité. Elle peut également mettre en danger la sécurité des abords routiers.
En l’absence de prédateurs naturels, seule une chasse raisonnée et bien encadrée par l’ONF (respect des règles de sécurité et contrôles) permet de réguler la grande faune et d’assurer la pérennité de la forêt pour les générations futures. Le nombre d’animaux à prélever chaque année est défini à l’avance par un plan de chasse arrêté par le Préfet.
Instructive anecdote historique: la forêt grillagée.
On la trouve dans l'ouvrage de Paul Domet, Histoire de la forêt de Fontainebleau (1875). Vers 1855, l'espace forestier n'était pas aussi ouvert qu'aujourd'hui car on craignait beaucoup les dégâts causés par les animaux de la forêt. En effet, pour se nourrir, les gens avaient besoin des produits de leur culture. Aussi les villages étaient très protégés:
p.40-41 «0n voulut, il y a quelques années, rétablir la vieille enceinte de la forêt de Bière, et sur toute cette ligne, élever une barrière contre le gibier, dont il fallait payer fort cher les dégâts commis sur les terres limitrophes; on commença en 1855.
Fontainebleau se trouvait défendu par ses maisons, les murs de ses jardins, et celui dont les propriétaires riverains, réunis en syndicat, avaient entouré, sous la Restauration, les plaines de Ia Chambre et du Roussillon. Le Conseil municipal de Samois s'engagea, en octobre 1855 à relever et entretenir les murs qui protégeaient le territoire, moyennant une subvention de la liste civile.
A Veneux-Nadon (l'ancien nom de Veneux-les-sablons), ceux qui existaient encore furent cédés à l'administration, en 1857, à charge pour celle-ci de les entretenir. L'ensemble de ces deux dernières murailles présente un développement de sept kilomètres. Partout ailleurs, sauf dans la partie garantie par le chemin de fer du Bourbonnais, on mit des treillages, d'une longueur totale d'environ cinquante-sept kilomètres. Ils furent, en général, placés de l'autre coté des bornes de manière à ce que celles-ci se trouvassent en dedans; cependant, sur certains points, les voisins ayant fait des difficultés, on établit la palissade, soit à cheval sur les bornes, comme vers Bois-le-roi, soit même de ce coté-ci, comme vers Chailly, les laissant alors complètement en dehors; enfin, dans d'autres endroits, vers la Rochette et Villiers-en-Bière, par-exemple, où la ligne de séparation était trop sinueuse, on ne la suivit pas, et on se reporta dans l'intérieur de la forêt. Ces travaux furent terminés en 1857, employèrent environ 3000 m³ de bois, et coûtèrent plus de 57 000 francs.
Les officiers de la vénerie ne tardèrent pas à se plaindre qu'il était ainsi mis obstacle aux chasses à courre; d'un autre coté, les fauves, ne pouvant plus se nourrir sur les terres des particuliers, causèrent des dommages d'autant plus considérables aux jeunes bois de la forêt. Dépense pour dépense, on préféra celle qui se soldait en indemnités pécuniaires, et, en 1862, on désentreillagea vis-a-vis des territoires de Saint-Martin, Arbonne, Noisy et d'une partie de ceux de Chailly, Achères et Ury. Mais des réclamations sans nombre s'élevèrent immédiatement de toutes parts, et dès 1864, les habitants de Saint-Martin entourèrent, eux-mêmes, leurs terres, à un mètre environ du domaine, d'une palissade en fils de fer soutenus par des piliers de maçonnerie;
...enfin, au commencement de 1870, l'administration finit elle-même par relever les treillages sur la partie de la ligne qui était encore ouverte, et le tout se trouva se trouva entouré comme en 1857. Aucune réparation n'a été faite, depuis 1870, à ces clôtures extérieures, maintenant en fort mauvais état. »Voilà une intéressante remise en perspective historique, une évasion vers un passé pas si lointain. De nos jours, ce sont les axes routiers qui forment une barrière. Comme nous l'expliquions dans notre billet de l'an dernier sur la chasse qui complétera celui-ci: http://falrc2.blogspot.com/2010/10/la-chasse-en-seine-et-marne-en-2010.html
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre article.
Attention, l'ONF ne dit pas tout dans son doc. Son mensonge : la chasse à l'approche qui a failli couter la vie à quelques photographes le 30 septembre dernier mais aussi, les célèbres et historiques chasses à courre ! Là c'est 2 jours suplémentaires à ajouter à la liste des jours de chasse en forêt !
Faites gaffe en rando les amis.
Greg des Blocs
http://latribunelibredebleau.blogspot.com
Bonjour Yves.
RépondreSupprimerBien pratique ton article.
Amicalement.