Le trajet dure cinq minutes et coûte 1,65 euros.
L'extérieur de la gare de Fontainebleau-Avon est refait à neuf.
La gare est couleur crème. Les années vont la patiner. L'intérieur est encore en travaux.Un visiteur du passé reconnaitrait-il la gare aujourd'hui ?
Une photo de la gare vue du pont, pour comparer…
En face la piscine de la Forêt, à l'abandon.
Un sentier très discret monte dans la pénombre du sous-bois. Un panneau indicateur sur un arbre me promet la Roche Éponge à 20 mn de marche.
Je ne résiste pas à l'envie d'aller jeter un œil sur l'ancienne
piscine de la Forêt. Il suffit de tourner sur la droite. Les images parlent d'elles-mêmes. Attention ! Le sol est jonché de bris de verre. Se déplacer avec prudence. Je ne suis venu ici qu'une seule fois, en 1992. J'ai même retrouvé le ticket de caisse. Autres photos.
Une vidéo de cette piscine: Piscine de la forêt.
L'entrée coûtait 30 francs, ce qui était cher par-rapport aux autre piscines.
Après cet intermède, je continue sur la pente abrupte.
On traverse la route... Des panneaux explicatifs qui vous en apprennent beaucoup sur la forêt . Je me laisse guider par les traits de peinture bleue qui cochent les rochers.
Des curiosités très connues :Le médaillon de Némorosa est en fonte. Il est scellé sur un rocher de la plaine du fort des moulins.
Anecdote : la légende de Némorosa a été créée par le poète Alexis Durand (1795 -1853) et Denecourt s'en est emparée. En 1851, Durant, alors fâché avec le Sylvain, marque son mépris à propos de ceux qui « s'emparent du poétique labeur et de la sainte exaltation du sol natal pour les ériger en spéculation ».
Le médaillon Fouché de Carrel. Le comte Louis Alexandre était un Sénateur de Seine-et-Marne.
Le 3 avril 1876, il avait déposé un projet de loi ayant pour but d'augmenter 1 000 ha la partie artistique de la forêt. Sa proposition ne fut pas retenue par l'assemblée. On raconte qu'elle lui aurait été suggérée par un comité de protection de la forêt de Fontainebleau siégeant à Bois-le-roi.
Sur ce médaillon, il est écrit : « Cette forêt est le domicile de nos artistes. Notre école de paysagiste qui la première du monde y a établie ses colonies : elle est entourée de leur campement. Cette école est une de nos gloires nationales. »
En 1876, Jean-François Millet, mort depuis un an, et Théodore Rousseau, en 1867 à Barbizon, entrent à peine dans la postérité.
Le médaillon est dû au sculpteur Ernest Dubois et il est fixé dans la roche Tavernier. Il a été inauguré le samedi 25 mai 1907, à 11 heures du matin.
Sur le parcours, plusieurs attractions. La fontaine Désirée. C'était le prénom de l'épouse du forestier Marrier-de-Boisdhyver.Deux femmes sont assises là et parlent avec animation. L'une d'elle me dit «Il n'y a plus d'eau, ça fait deux ans qu'on vient s'asseoir là et qu'il n'y a plus d'eau. »
Fontaine Dorly, là, en revanche, il y a de l'eau, une sorte de fonds saumâtre sur lequel bruissent des mouches. Pas vraiment ragoûtant. Voir sur la vidéo.
Ces fontaines ont été aménagées par Denecourt et Colinet entre 1845 et 1901.
La fontaine Isabelle date de 1866. Isabelle est le prénom de la fille du sculpteur Adam-Salomon.
La fontaine Dorly est créée en 1852, elle porte le nom d'un souscripteur, négociant à Paris.
La fontaine Désirée est davantage mise en valeur. Elle est située sous une esplanade dans un endroit qui offre un panorama sur les coteaux de Vulaines et de Samoreau . Et sous la neige…
La voilà enfin cette fameuse roche Éponge que Denecourt a découvert le 5 mai 1866. Une buvette fut exploitée à côté jusqu'en 1940.Visible page 13 sur ces cartes postales anciennes
Autour de la roche Éponge, un tulipier, un libocèdre, un cèdre de l'Atlas.
Sur la carte postale, la grotte Colline présente une ouverture d'entrée beaucoup moins large, en forme de pièce de puzzle. Voir la vidéo sur ce billet.
Au-dessus de l'entrée, un médaillon représente Charles Colinet, le continuateur de Denecourt, c'est-à-dire qu'il rééditait l'Indicateur historique et descriptif du palais et de la forêt de Fontainebleau et entretenaient les sentiers et les sites.
Le profil de bronze de Charles Colinet est sculpté par Léo Gausson. En dessous, sur le deuxième bronze, figure un sonnet d'Adolphe Retté.
Après tous ces monuments, je continue plus ou moins au hasard, guidé par les traits bleus. Je sais que je me dirige vers la Tour Denecourt... Quand va-t-elle apparaître ?
L'odeur des Pins devient beaucoup plus présente. Le ciel bleu apparaît à travers les arbres. Des marches, du sable, des pavés. On a presque l'impression qu'on va déboucher sur la mer. Finalement, c'est une mer d'arbres qui apparaît. On est là au point de vue de la Vasque, on remarque au sol deux "boîtes à coins" qui permettaient de fendre les blocs de grès à l'aide de coins de fer et de lourdes masses.(source).
La tour apparaît un peu plus loin, après m'être faufilé au milieu de gros rochers. Dont un très curieux, avec sa carapace d'animal antédiluvien, juste au-dessus d'un boyau, voire sur la vidéo troisième chapitre.
La première tour Denecourt s'appelait Fort l'Empereur et fut construite par Denecourt en pierres sèches. Napoléon III et l'impératrice Eugénie l'inaugurèrent le 23 novembre 1853. Un tremblement de terre l'abat le 28 janvier 1878. Colinet lance une souscription publique qui rapporte 2134 Francs et ainsi on peut la reconstruire et on en profite pour la surélever. Elle devient la tour Denecourt en 1882 suite à la décision du conseil municipal de Fontainebleau. Le médaillon qui représente Denecourt est l'œuvre d'Adam-Salomon. Sur les cartes postales anciennes, on peut voir une balançoire à côté de cet édifice que Denecourt appelait « mon belvédère ». La table d'orientation, récente, est en lave de Volvic.
Une vallée arborée très agréable. Une route bitumée. Couper la route... Route du rocher Cassepot. Route du Faon, montante, qui m'emmène jusqu'au plateau du rocher Cassepot. L'odeur est différente, plus poivrée, une senteur de fougères sous le soleil.
J'erre un peu au milieu des grès et des pins où se trouvent les mares Froideau. Thomas Froideau (1843-1890) était inspecteur des forêts à Fontainebleau.
Le point de vue du rocher Cassepot.
Puis c'est la descente au milieu des fougères à hauteur d'homme. Les vallons entre les points de vue sont souvent plus beaux que les points de vue eux-mêmes.
Le retour vers Bois le roi est monotone par les longues allées forestières.
À Bois le roi, notons la présence du Sylvain par la rue Denecourt, qui croise la rue Colinet, et même une villa Denecourt. Plus loin je débouche dans Brolles par la rue Gustave Mathieu, peintre qui s'est fendu d'un poème en hommage Denecourt dans le recueil d'hommage que des personnalités artistiques de l'époque lui avait consacré (réédité par une maison d'édition de Barbizon). La boucle est bouclée.
L'extérieur de la gare de Fontainebleau-Avon est refait à neuf.
La gare est couleur crème. Les années vont la patiner. L'intérieur est encore en travaux.Un visiteur du passé reconnaitrait-il la gare aujourd'hui ?
Une photo de la gare vue du pont, pour comparer…
En face la piscine de la Forêt, à l'abandon.
Un sentier très discret monte dans la pénombre du sous-bois. Un panneau indicateur sur un arbre me promet la Roche Éponge à 20 mn de marche.
Je ne résiste pas à l'envie d'aller jeter un œil sur l'ancienne
piscine de la Forêt. Il suffit de tourner sur la droite. Les images parlent d'elles-mêmes. Attention ! Le sol est jonché de bris de verre. Se déplacer avec prudence. Je ne suis venu ici qu'une seule fois, en 1992. J'ai même retrouvé le ticket de caisse. Autres photos.
Une vidéo de cette piscine: Piscine de la forêt.
L'entrée coûtait 30 francs, ce qui était cher par-rapport aux autre piscines.
Après cet intermède, je continue sur la pente abrupte.
On traverse la route... Des panneaux explicatifs qui vous en apprennent beaucoup sur la forêt . Je me laisse guider par les traits de peinture bleue qui cochent les rochers.
Des curiosités très connues :Le médaillon de Némorosa est en fonte. Il est scellé sur un rocher de la plaine du fort des moulins.
Anecdote : la légende de Némorosa a été créée par le poète Alexis Durand (1795 -1853) et Denecourt s'en est emparée. En 1851, Durant, alors fâché avec le Sylvain, marque son mépris à propos de ceux qui « s'emparent du poétique labeur et de la sainte exaltation du sol natal pour les ériger en spéculation ».
Le médaillon Fouché de Carrel. Le comte Louis Alexandre était un Sénateur de Seine-et-Marne.
Le 3 avril 1876, il avait déposé un projet de loi ayant pour but d'augmenter 1 000 ha la partie artistique de la forêt. Sa proposition ne fut pas retenue par l'assemblée. On raconte qu'elle lui aurait été suggérée par un comité de protection de la forêt de Fontainebleau siégeant à Bois-le-roi.
Sur ce médaillon, il est écrit : « Cette forêt est le domicile de nos artistes. Notre école de paysagiste qui la première du monde y a établie ses colonies : elle est entourée de leur campement. Cette école est une de nos gloires nationales. »
En 1876, Jean-François Millet, mort depuis un an, et Théodore Rousseau, en 1867 à Barbizon, entrent à peine dans la postérité.
Le médaillon est dû au sculpteur Ernest Dubois et il est fixé dans la roche Tavernier. Il a été inauguré le samedi 25 mai 1907, à 11 heures du matin.
Sur le parcours, plusieurs attractions. La fontaine Désirée. C'était le prénom de l'épouse du forestier Marrier-de-Boisdhyver.Deux femmes sont assises là et parlent avec animation. L'une d'elle me dit «Il n'y a plus d'eau, ça fait deux ans qu'on vient s'asseoir là et qu'il n'y a plus d'eau. »
Fontaine Dorly, là, en revanche, il y a de l'eau, une sorte de fonds saumâtre sur lequel bruissent des mouches. Pas vraiment ragoûtant. Voir sur la vidéo.
Ces fontaines ont été aménagées par Denecourt et Colinet entre 1845 et 1901.
La fontaine Isabelle date de 1866. Isabelle est le prénom de la fille du sculpteur Adam-Salomon.
La fontaine Dorly est créée en 1852, elle porte le nom d'un souscripteur, négociant à Paris.
La fontaine Désirée est davantage mise en valeur. Elle est située sous une esplanade dans un endroit qui offre un panorama sur les coteaux de Vulaines et de Samoreau . Et sous la neige…
La voilà enfin cette fameuse roche Éponge que Denecourt a découvert le 5 mai 1866. Une buvette fut exploitée à côté jusqu'en 1940.Visible page 13 sur ces cartes postales anciennes
Autour de la roche Éponge, un tulipier, un libocèdre, un cèdre de l'Atlas.
Sur la carte postale, la grotte Colline présente une ouverture d'entrée beaucoup moins large, en forme de pièce de puzzle. Voir la vidéo sur ce billet.
Au-dessus de l'entrée, un médaillon représente Charles Colinet, le continuateur de Denecourt, c'est-à-dire qu'il rééditait l'Indicateur historique et descriptif du palais et de la forêt de Fontainebleau et entretenaient les sentiers et les sites.
Le profil de bronze de Charles Colinet est sculpté par Léo Gausson. En dessous, sur le deuxième bronze, figure un sonnet d'Adolphe Retté.
Après tous ces monuments, je continue plus ou moins au hasard, guidé par les traits bleus. Je sais que je me dirige vers la Tour Denecourt... Quand va-t-elle apparaître ?
L'odeur des Pins devient beaucoup plus présente. Le ciel bleu apparaît à travers les arbres. Des marches, du sable, des pavés. On a presque l'impression qu'on va déboucher sur la mer. Finalement, c'est une mer d'arbres qui apparaît. On est là au point de vue de la Vasque, on remarque au sol deux "boîtes à coins" qui permettaient de fendre les blocs de grès à l'aide de coins de fer et de lourdes masses.(source).
La tour apparaît un peu plus loin, après m'être faufilé au milieu de gros rochers. Dont un très curieux, avec sa carapace d'animal antédiluvien, juste au-dessus d'un boyau, voire sur la vidéo troisième chapitre.
La première tour Denecourt s'appelait Fort l'Empereur et fut construite par Denecourt en pierres sèches. Napoléon III et l'impératrice Eugénie l'inaugurèrent le 23 novembre 1853. Un tremblement de terre l'abat le 28 janvier 1878. Colinet lance une souscription publique qui rapporte 2134 Francs et ainsi on peut la reconstruire et on en profite pour la surélever. Elle devient la tour Denecourt en 1882 suite à la décision du conseil municipal de Fontainebleau. Le médaillon qui représente Denecourt est l'œuvre d'Adam-Salomon. Sur les cartes postales anciennes, on peut voir une balançoire à côté de cet édifice que Denecourt appelait « mon belvédère ». La table d'orientation, récente, est en lave de Volvic.
Une vallée arborée très agréable. Une route bitumée. Couper la route... Route du rocher Cassepot. Route du Faon, montante, qui m'emmène jusqu'au plateau du rocher Cassepot. L'odeur est différente, plus poivrée, une senteur de fougères sous le soleil.
J'erre un peu au milieu des grès et des pins où se trouvent les mares Froideau. Thomas Froideau (1843-1890) était inspecteur des forêts à Fontainebleau.
Le point de vue du rocher Cassepot.
Puis c'est la descente au milieu des fougères à hauteur d'homme. Les vallons entre les points de vue sont souvent plus beaux que les points de vue eux-mêmes.
Le retour vers Bois le roi est monotone par les longues allées forestières.
À Bois le roi, notons la présence du Sylvain par la rue Denecourt, qui croise la rue Colinet, et même une villa Denecourt. Plus loin je débouche dans Brolles par la rue Gustave Mathieu, peintre qui s'est fendu d'un poème en hommage Denecourt dans le recueil d'hommage que des personnalités artistiques de l'époque lui avait consacré (réédité par une maison d'édition de Barbizon). La boucle est bouclée.
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