mercredi 26 mai 2010

Tchernobyl : une histoire naturelle

Mise à jour: retrait du lecteur d'ARTE et diaporama des nombreuses captures d'écran.
Le documentaire peut être loué ou acheté en allant sur cette page(cliquez).
Plus que 2 jours pour voir ce documentaire de

Luc Riolon diffusé hier soir sur Arte et qui est passionnant.Voilà ce qu'en dit la critique Hélène Marzolf sur Télérama.fr:


Nourris de nombreuses expertises en situation, d'images superbes et de schémas en 3D, le film met en lumière les mécanismes naturels de défense développés par certains organismes, attire notre attention sur les fascinantes capacités d'adaptation de la nature, tente, sans toujours y parvenir, d'en percer les mystères. Parfois un tantinet technique, cette épopée, filmée sur près de un an, a quelque chose d'envoûtant dans sa manière de mettre en scène l'énigme fondamentale du vivant, la beauté post-apocalyptique d'un monde où la nature, abandonnée à son sort, envahit jusqu'aux HLM de la ville fantôme de Pripiat... Le film s'achève d'ailleurs sur ce constat ironique : la bonne santé de l'écosystème doit beaucoup à la disparition de l'homme dans la zone.


Le résumé sur le site Arte + 7:

Les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants.
Vingt-quatre ans après l'explosion du réacteur n° 4, le 26 avril 1986, la "zone interdite" instaurée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire offre la vision idyllique et paradoxale d'une nature préservée des ravages de la civilisation. Ce territoire où les radionucléides se sont dispersés irrégulièrement, avec l'explosion et l'incendie qui a suivi, est aussi devenu un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants. Pourquoi certains oiseaux meurent-ils prématurément, pourquoi la croissance des pins est-elle perturbée, alors que mulots ou peupliers semblent en pleine santé ? Les espèces ne sont apparemment pas égales devant ces radiations : les résultats des recherches sont contrastés, troublants, révélant la complexité du monde vivant.


Un extrait du texte:

Les arbres malades ou morts sont des éléments normaux d'un écosystème forestier et constituent des lieux de vie et des ressources alimentaires pour toute une faune spécifique.
Grâce à l'augmentation du nombre d'arbres morts depuis l'accident , la biodiversité a augmenté dans toute la zone.Par-exemple cela a favorisé l'apparition de chauve-souris, de bien des espèces d'insectes, de mammifères qui habitent dans les vieux arbres.
Dans un endroit où un grand arbre est tombé, la lumière peut enfin descendre jusqu'au sol. Elle offre ainsi l'opportunité à des nouvelles espèces de plantes et d'arbres d'exister.

Avant l'accident, les forestiers répandaient d'énormes quantités de produits chimiques dans des forêts plantées au cordeau, et les immenses champs dédiés aux cultures de céréales recevaient des engrais, des pesticides, des fongicides, la totalité de cette zone était soumise à une forte pollution chimique qui s'est brutalement arrêtée en mai 1986 .
Le départ de l'homme et l'arrêt de son activité ont eu une incidence très positive.

Les animaux et les plantes, dans tous ces grands espaces, ont recommencé à se développer , indépendemment de l'homme.
Avec une plus grande biodiversité qu'à époque où l'homme était installé par ici. Beaucoup d'animaux sont réapparus dans la zone interdite, castors, ours...

Un nouveau territoire pour les chauves-souris, dont certaines espèces très rares, jamais observées dans toute l'Ukraine.
En plein centre de Pripiat, ces animaux sont en bonne santé.
Malgré les taux de radioactivité inouïes qu'ils affichent, ils ne montrent aucun signe d'altération. Augmentation de la population des grands carnivores, notamment le loup.
Le loup est un animal extrêmement intelligent, capable de s'adapter aux changements de l'environnement. Recolonisation de la zone interdite par une faune variée mais très discrète.
En hiver, les traces que les animaux peuvent laisser dans la neige sont des informations précieuses pour les scientifiques.

Depuis des années , Sergueï recueille toutes ses informations sur la faune sauvage. Il a ainsi constitué une base de données sur les espèces, leur distribution, leur mode de vie. Ce travail de fourmi lui permet d'avoir une estimation de la population animalière de la zone interdite. La quantité de carnivores et d'herbivores dans la zone de Tchernobyl a atteint un équilibre naturel en adéquation avec la végétation.
La triade végétation-herbivores-carnivores a atteint un équilibre propre à cette région.
En plein centre de la ville de Pripiat, il y a des traces d'animaux sauvages partout.
Sangliers, élans, biches, beaucoup de traces de renards.
La situation écologique en pleine ville est devenue identique à celle des abords, en forêt ou dans les champs.
En raison de la fragilité de la clôture, la zone de Tchernobyl est devenu une véritable nursery d'animaux sauvages pour toutes les régions d'alentour. Ici, il y a beaucoup de nourriture et une profusion d'abris.
En 20 ans s'est recréé dans la zone un complexe écologique équivalent à celui qui existait il y a des centaines d'années. La nature a repris ses droits sur les lieux d'une tragédie qui a bouleversé la vie d'une centaine de milliers d'êtres humains.

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