Les randonneurs ont rendez-vous ce 28 novembre au cimetière de Chartrettes. Ils longent les murs du cimetière, ils traversent les Jards jusqu'à la rue du même nom. A leur gauche, derrière le pré, la route de Melun, la CD 39. L'entrée de Chartrettes venant de Melun est caractéristique avec son kiosque. On peut le voir sur Street View.
Par la rue du Port, étroite et sinueuse, dans sa dernière partie en sens unique, ils accèdent à la rue Georges Clémenceau.
(En fait, non, après vérification, ils avaient rendez-vous à l'église, ils ont donc suivi le mail Clémenceau jusqu'au départ de la voirie, le lecteur peut faire ce trajet virtuel sur Street View).
(En fait, non, après vérification, ils avaient rendez-vous à l'église, ils ont donc suivi le mail Clémenceau jusqu'au départ de la voirie, le lecteur peut faire ce trajet virtuel sur Street View).
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En traversant cette rue, prudemment car c'est un axe de passage très fréquenté, les marcheurs passent devant la grille du château des Bagatelles où ils peuvent apercevoir une tourelle au dôme pointu, aux cercles de briques ocre et bordeaux identique à celle que l'on rencontre ( ainsi que dans le passé) à l'entrée du village, juste après le panneau annonçant CHARTRETTES . Derrière leurs hauts murs, la présence discrète des châteaux concoure à donner un cachet à ce village seine-et-marnais. Avant la Révolution (1789), Chartrettes accueillait la noblesse lorsque la cour résidait à Fontainebleau, ceci explique leur nombre.
Les randonneurs s'engagent alors dans la voierie. Dans ce "couloir"entre deux murs, ils longent en fait deux grandes propriétés : à droite le château des Bergeries, à gauche, la vaste surface de champs et de bois qui entoure le château du Pré, appartenant au groupe Soko Gakai. Visible sur Google Maps et sur Bing Maps. On peut le visiter et assister à une cérémonie bouddhiste pendant les journées du patrimoine (sauf cette année).
Comme on le voit sur les photos, l'automne gris est là, dans des bois qui ne présentent pas l'attrait du massif de Fontainebleau. Néanmoins, c'est l'occasion de découvrir les alentours. Si les parcelles ne sont pas numérotées, elles portent toutes un nom lié à l'histoire locale : le Jarrier, les Grenouillères, les Essarts, la Fromagerie...
Ils traversent le bois de Livry-sur-Seine par des petits sentiers et pénètrent dans le village de Livry, "banlieue" de Melun. D'ici, descente par le chemin de Seine jusqu'au bord du fleuve. Street View. A l'horizon, les silos de Vaux-le-Pénil jouxtant le pont du Pet-au-Diable. (note : Il est possible de marcher jusqu'à eux, sur le sentier,mais ensuite, il faut les contourner, on retrouve un sentier méconnu, et on peut continuer jusqu'à Melun par le bord de Seine ou la récente piste cyclable (qui démarre à partir de Livry).
Château de la Rochette vu de Livry-sur-Seine |
Vu du ciel |
Cet édifice qui domine la vallée de la Seine, c'est le château de la Rochette, bâti entre 1772 et 1778 sur les plans de l'architecte Charles Louis Grès pour François-Thomas Moreau, directeur des fermes du roi (1743). On a réutilisé pour sa construction du grès retaillé issu des fortifications démolies de Melun. Si, autour de ce château, le couvert végétal paraît anodin, il faut savoir qu'une pépinière dépassant les sept millions de plants en 1780, établie sur ces terrasses dominant la Seine, a servi au reboisement de la forêt de Fontainebleau et de Compiègne. De 1767 à 1780, les pépinières royales de La Rochette fourniront plus d'un million d'arbres à tige et trente et un millions de plants forestiers. Elle constitue un exemple unique en Europe car François-Thomas Moreau fait venir des graines du monde entier. C'est très bien expliqué sur la page patrimoine du site de la ville de La Rochette : http://www.ville-la-rochette.fr/patrimoine.htm.
Les randonneurs arrivent à la crique du parc de Livry, dit Espace naturel sensible, aménagée par le Conseil général. Nous l'avons déjà vue dans ce blog, par temps de neige, au mois de juin pluvieux. Elle est parfois victime de pathétiques fêtards, (photos datant d'il y 2 ans). Quelques semaines après cette randonnée, la crique était inaccessible, car inondée, vue dans le billet Le risque de crue.
L'observatoire ornithologique lui aussi sera inondé et la décrue des eaux y sera même plus lente qu'au bord de la Seine.
Puis c'est le retour sur Chartrettes, jusqu'au barrage de la Cave et l'écluse. L'écluse a été construite sur l'ancien gué entre Chartrettes et Bois-le-roi. (En cliquant sur l'icône de l'appareil photo, vous pouvez consulter des cartes postales anciennnes de Chartrettes).
L'ancienne plage au clair de lune.
Puis on remonte au cœur du village…
Ce four à pain à dôme hémisphérique, donnée par sa propriétaire à la commune en 1980, a été bâti autour de 1900-1910. Il n'aurait servi qu'une fois. Comme il n'a pas de cheminée, l'évacuation des fumées se faisait par un conduit. Quand il était bien chaud, on le fermait par une plaque de tôle. Rien ne dit qu'il pourrait resservir, son dôme est fragilisé à cause du poids du ciment et des briques qui ont été utilisés pour sa restauration.
ÉGLISE SAINT-CORNEILLE-ET-SAINT-CYPRIEN
Sa nef (vaste édifice qui, par la figure de leur plan et la forme de leur voûte, ressemble à la coque renversée d'un navire) est constituée de deux vaisseaux accolés, séparés par des arcades en tiers-point supportées par des colonnes. Reconstruite après la Guerre de Cent ans.
A coté, la mairie de Chartrettes, construite de 1910 à 1913, inaugurée en grande pompe le 1er juin 1913 en tant qu' école. Ce fut d'ailleurs la première du département à être pourvue du chauffage central.
Retour à la nuit au point de départ.
Le village compte entre 2527 et 2593 personnes. Son histoire.
Bonjour Yves.
RépondreSupprimerAprès lecture ton ton article très détaillé, je te souhaite un bon wek-end.
Amicalement.