Vestiges carriers au Rocher Fourceau.

«Samedi 2 janvier 2010 , première belle journée de l'année !Quatre randonneurs sont au rendez-vous . 

Nous voilà partis au Rocher Fourceau à la recherche de grottes et d'abris de carriers. Les trois-quart de la balade se font hors sentier .Une levée de sangliers, la découverte de sites carriers, et le retour à la nuit tombée, animent l'expédition . 

Une Belle Première pour 2010 !» déclare Patrick.

Les randonneurs se sont retrouvés au carrefour de Marlotte et ils ont démarré à partir de la parcelle 508. 
 

Un peu d'histoire: paradoxe, si le promeneur d'aujourd'hui trouve du charme et du mystère à tomber sur ces abris constitués de blocs de grès taillées, au cours du 19ème siècle, les carriers étaient une profession  très mal vue. En effet,Claude-François Denecourt, le « Sylvain de la forêt de Fontainebleau » et les artistes qui fréquentaient  la forêt dénonçaient les dégâts  que leur rude pratique pouvaient causer à la forêt et que les siècles ne pouvaient effacer, la preuve par ces photos.

Combien de rochers , de rebord de platière, de grottes, d'auvents, de sites irrémédiablement détruits par leurs ciseaux ? Ils ont été présents partout où le grès était dur et solide. Notre chance est, peut être, qu'ils aient préféré les rebords de platières bien francs, bien solides, d'une seule tranche et pas trop épais: ainsi les sites les plus pittoresques, avec leurs blocs contournés, leurs diaclases dans la platière, ont pu échapper au débitage. Imaginez: Franchard, Apremont, le Cuvier pavant les rues de Paris!( SOURCE:Sylvain Jouty, Bleau — la forêt de Fontainebleau et ses rochers  (Acla, 1981).)

Pour cacher leurs outils, s'abriter, ou dormir, les carriers utilisaient des abris naturels ou artificiels qu'ils décoraient parfois de gravures.(SOURCE).

Nous voyons que des billets déposés dans les grottes incitent les visiteurs du 21ème siècle à garder ces abris propres...

L'exploitation du grès s'éteignit d'elle-même, d'abord à cause de la concurrence du grès de Belgique et d'Armorique, puis simplement à cause du progrès technologique: en 1847, le macadam fait son apparition dans la capitale. Quand, en 1907, un arrêté du Ministère de l'Agriculture signifie à la préfecture de Melun de ne plus autoriser l'extraction du grès , les carriers ont presque disparu.
 Roger Didier : Historique et architecture des abris de carriers en forêt de Fontainebleau. Si vous voulez en savoir plus sur les grès "pif", "paf", "pouf"... 

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--*Bienvenue sur le site du dernier tailleur des grès de Fontainebleau  

--*Histoire.

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