samedi 5 septembre 2009

Le prix de la forêt.

prixForêt
“On ne pourra jamais se passer de la photosynthèse”. Cette phrase de Bernard Chevassus-au-Louis dans un article de Science et Avenir intitulé La nature a désormais un prix résume bien une vérité première:la nature est essentielle.
Science et Avenir (Loic Chauveau) de septembre 2009 se penche sur le coût qu'entraîne la destruction de la nature. Le but : prouver qu'on a davantage intérêt à préserver nos écosystèmes à long terme plutôt que de privilégier des profits à court terme. Ils prennent l'exemple de ce que rapporte une forêt sur un hectare. Cela peut sembler bizarre, mais ainsi, en estimant la valeur économique d'une forêt, le citoyen comprend tout ce qu'il a à perdre de façon concrète. Donnons un exemple : l'exploitation du bois dans la forêt amazonienne rapporte de l'argent immédiat, mais les catastrophes écologiques qui risquent de s'ensuivre auront un coût infiniment plus  important.
Les catastrophes naturelles coûtent plus chères au final que les mesures de préservation anticipatrices mises en place pour les empêcher.
Le stockage et la fixation du CO2 est ce qui rapporte le plus : 512 € à l'hectare.Rappelons que l'augmentation de la température sur Terre est très probablement liée à l'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère, qu’il est donc urgent de réduire. La promenade est estimée à 200 €, car le bien-être humain a une valeur élevée.
En forêt de Fontainebleau, ce sont 15 millions de visiteurs par an qui éprouvent ce “bien-être”devenu un critère économique.Bref, on se sert de la logique économique pour convaincre de l'intérêt de l'écologie c’est l’intégration de la dimension économique dans l’approche de la biodiversité. Le calcul est rapide: 1 ha de forêt rapportant à l’année 969 euros, la forêt de Fontainebleau rapporterait 25 000 x 969 = 24 225 000 millions d’euros par an. En fait, le rapport sur la biodiversité a évalué la valeur moyenne à accorder aux écosystèmes forestiers métropolitains à environ 970 euros par hectare et par an (soit environ 35 000  euros  par  hectare  en  valeur  totale  actualisée).
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Schéma dû au talent de Sylvie Daoudal-Science et Avenir.
Que se passerait-t-il si cette zone disparaissait? Voilà la question posée à certaines catégories de la population, combien seraient-ils prêts à donner pour préserver un coin de nature privilégié?
Les résultats sont étonnants . Les gens se montrent plus généreux et plus visionnaires que des gestionnaires . Concernant la forêt de Fontainebleau, il suffit de penser à la valeur inestimable du bénévolat. Quelle perte financière entraînerait
l’étouffement de la forêt par des plantes invasives?

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