Mise à jour : voici comment André Laurent présente la Bassée, où règne l'eau sans partage, ce qui est visible dans l'image satellite plus bas:
Envahi par les hautes eaux lors des crues du fleuve, le lit majeur de la Seine, large en cet endroit de plusieurs kilomètres, a reçu d'énormes quantités de cailloux, épandus en "gravières" et d'alluvions récentes provenant des lits successifs du fleuve. Si l'on excepte la bordure méridionale, la Bassée apparaît comme un monde insolite, une sorte de "marais mouillé", sillonné d'un lacis de cours d'eau, d'étangs, de marécages auxquels s'ajoutent les méandres de la vieille Seine, logée dans un ancien lit du fleuve et coulant sur la rive droite parallèlement à sa cadette avant de la rejoindre à l'ouest de Villiers. Les innombrables faux bras de la Seine, qu'on appelle ici les "coulées" ont engendré les "noues", vieux mot gaulois, désignant des terres grasses marécageuses qui, lorsqu'elles sont bien drainées sont de plantureuses pâtures. André Laurent , Voyage en Seine-et-Marne (sud) Édition : PRESSES DU VILLAGE (1994)disponible à l'Astrolabe.
Agrandir le plan Les randonneurs s’aventurent pour la journée dans une zone peu connue, la Bassée, le lit supérieur de la Seine où le fleuve s'apprête juste à rejoindre son cours principal, à Montereau Fault-Yonne. Longue d'environ 40 km entre Nogent-sur-Seine et Montereau sur Yonne, la Bassée présente une dénivellation si faible que le fleuve s'allonge en méandre sur 70 kilomètres. Tout autour, sur 6 km de large, les anciens chenaux dénommés Vieille Seine ou Petite Seine sont alimentés par des affluents et l'infiltration des eaux.
Une position stratégique pour réguler le débit des fleuves Seine et Yonne. Une promenade qui entre en résonnance avec notre billet sur la crue centennale comme en témoigne le site Bassée.com. En effet, les aménagements prévus, dont les travaux débutent en 2013, visent aussi à prévenir les crues. Le projet d’aménagement de La Bassée consistera à pomper une partie des eaux de la Seine, puis à les stocker dans
des casiers latéraux au moment du pic de la crue de l’Yonne. Source: Bassée.com.
L'aménagement de la Bassée de 2013 à 2020 |
Quelques belles églises émergent du paysage.
L’église St-germain-et-St-Laurent sur la place de Verdun. Cette église qui dépend jusqu'à la Révolution de l'abbaye de St Germain des Prés, possède un clocher ajouré coiffé en bâtière, un chœur à chevet plat percé de 3 baies, une nef romane refaite, et des pierres gravées au-dessus de la porte d'entrée. Un fauteuil de célébrant du XIXe siècle, un lutrin néo-gothique en fonte, des stalles et 3 tabourets du XIXe siècle ornent l'intérieur.
Balloy l'église St Héracle, du nom de l'ancienne fontaine qui, jadis était réputée bénéfique pour les maladies de peau. Elle date de 1863 et a été élevée sur l'emplacement d'une ancienne église datant probablement du XIVe siècle.
Courcelle-en-Bassée,origine du nom: du latin curticella, petit monastère, située sur le penchant du coteau qui domine la vallée de la Seine. Commune rurale avec de grandes fermes comme celle de Bailly ou de la Grande Vente. Son église Saint-Martin: modeste construction rurale rectangulaire à une seule nef voûtée en berceau, l'église finit en rond-point sur une abside polygonale; le sol de l'allée centrale est couvert de tomettes tandis que des briques recouvrent celui des cotés et qu'un dallage en pierre blanche et noire pave le chœur. Source: Patrimoine des communes de Seine-et-Marne, éditions Flohic.
Pipeline dans la plaine alluviale: une réserve primordiale d'eau souterraine pour la région Île-de-France.
Carrière de granulats, les dernières exploitations du bassin parisien. Le saviez-vous: à partir des années 1960, les gisements exploitables des vallées de la Marne et du Loing s'épuisant, la Bassée fournit une grande partie du béton parisien. Origine des granulats: à la période glaciaire, le climat variant du froid au chaud et du sec à l'humide, érode le substrat crayeux formant des dômes gravelo-sableux sur 14 000 hectares.
Écluses et digues, il s’agit de la zone humide la plus vaste d'Île-de-France.
Et, pour finir, retour dans le soleil couchant vers les grandes fermes qui peuplent cette terre briarde comme celle de Bailly ou de la Grande Vente.
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