De Fontainebleau-Avon à Veneux-les-sablons

Dimanche 1er juillet 2012
par David 

La randonnée se base sur l'itinéraire décrit dans le topoguide "de gare en gare" qui suit le GR 11, traits rouges et blancs. L'idée, c'est de relier la gare de Fontainebleau à Veneux.
Je descends gare de Fontainebleau-Avon, train de 13h 21 à Bois-le-roi.
Avon-Fontainebleau

Il est donc 13h30 quand démarre la randonnée. Je descends vers le viaduc, je tourne à droite dans la rue du Montceau que vous pouvez parcourir sur Street View.
13H40, je franchis la porte du parc, puis je longe le Grand canal, des pêcheurs, pique-niqueurs, joueurs de ballon, un foyer qui continue de fumer au-milieu d'un chemin.

Longer les anciens bâtiments militaires à l'abandon, vitres brisées, derrière les épais barreaux, on peut jeter un œil sur ces pièces désolées. 
Puis on franchit la grille d'entrée de la ville impériale, on s'engage à droite sur le chemin qui contourne les bassins, on profite au loin de la silhouette du château de Fontainebleau même si le tableau est un peu gâché par un faux-raccord de couleur sur les façades, mais c'est une autre histoire.
J'arrive à une allée pavée, l'entrée de l'école d'équitation est juste en face.
On tourne à gauche, et on traverse la D 606 grâce aux terre-pleins.
La forêt

L'avenue de Maintenon se "dresse" devant nous, il suffit d'aller tout droit. Avec un formidable raidillon sur son final.
Il est 14h15, me voici sur le Petit Mont Chauvet, panorama sur Fontainebleau, bâti dans une cuvette. On peut même apercevoir la Croix du Calvaire, sur la droite. Puis un chemin caillouteux descend dans un charmant vallon. Ambiance calme au cœur de la végétation. Évidemment, l'endroit est trop beau: salissons. Détritus ramassés, mais il y a un cadavre plastique de San Pellegrino restée dans les fougères, mon sac n'est pas extensible...Photos comme un modeste témoignage sociologique...Ne nous plaignons pas d'ailleurs, ce sont les rares déchets que je verrais.

Toujours cette tranquillité qui frappe quand on est sur la crête du rocher de Bouligny, les mares éponymes sont remplies, ce qui n'était pas le cas la dernière fois que je suis venu. Au bout de la crête, à 14h33, un rocher marqué d'un O, un autre avec une flèche inversée bleu, un pin coupé en deux, et le point de vue sur  la forêt tout autour. Je déniche l'étroit sentier escarpé sur la droite qui permet de descendre vers la route de la Fanfare, de franchir l'aqueduc invisible sous les herbes et monter, en face, un chemin pavé. Après le carrefour du Daim, distrait, je sors de l'itinéraire, résultat je tourne un peu en rond sur des chemins dont les noms évoquent les "fauves" de la forêt : daim, chevreuil, chevrette, le chevrillard (chevreuil d'un an, dont les bois ne sont pas sortis) , la palette (nom que porte en vénerie la tête du daim).

Mais ce qui compte, c'est de découvrir, au bout de la route de l'Inspecteur-général, le panorama sur un océan vert, la forêt qui s'étale devant nous, et nommé opportunément point de vue du Lac Vert. Les signes de la civilisation sont invisibles, hormis le bruit des voitures. Nous sommes dans le secteur des Ventes Bourbons. Le terme Bourbon renvoie à la fameuse famille qui a régné sur la France, d'ailleurs sous le règne de Bonaparte, on les appelait les Ventes Napoléon, et Vente désigne le lieu de quête pendant une chasse à courre. Ce qui explique aussi les noms des routes environnantes. Une vidéo, l'arrivée au point de vue en espérant ne pas gâcher la surprise. 

On continue sur le chemin à droite, et là, je vais encore tourner en rond (le fameux: "tiens, mais je reconnais, je suis déjà passé par ici..."), c'est pour ça que je ne mets plus d'indications de temps.
Je décide enfin de me baser uniquement sur le balisage rouge et blanc du GR 11 tracé sur les arbres ou les rochers alors que jusqu'ici je consultais un peu trop  le topo-guide. Se perdre fait partie du charme de la randonnée...
16H45, après avoir traversé la route Ronde (D 301), je rejoins la route de la Tranchée. Maintenant que j'ai retrouvé le GR 11, je me concentre sur lui, j'y suis, j'y reste, si je veux rentrer avant la nuit...

Route du Puits Fondu, traversée de la Malmontagne, je n'ai malheureusement plus le temps d'explorer le secteur.
17h25, j'attaque la route des Sablons, qui annonce Veneux. Au détour d'un chemin, une famille joue au badminton sous le regard de la grand-mère. Puis j'arrive à la tranchée de l'aqueduc, il est 17h39.
Veneux-les-Sablons

Vingt mètres plus loin, un passage souterrain sous la D 606 permet d'entrer dans le village de Veneux-les-Sablons, 4 700 veneusiens et veneusiennes, réunion de trois hameaux : les Sablons, Veneux et Nadon, du nom de la source qui jaillit au centre du village. 

Petite visite du village, de sa périphérie vers son centre, l'école juste en face de la Poste, puis monter jusqu'à l'église, tourner à gauche rue de la Passerelle, et arriver à la Passerelle qui franchit la ligne SNCF, Réseau ferré de France occupe 5 % de la superficie du village. Voilà, il est presque 18 heures, et la rando officielle est terminée. Le topo-guide indiquait 4h30 de marche et je suis dans les temps malgré tous mes détours (mais à allure soutenue). Et en gros, quelque soit son niveau, chacun devrait s'y retrouver. Le conseil du jour : suivez le balisage rouge et blanc. Le GR 11, une valeur sûre pour ne pas se perdre.
De là, je décide de rejoindre la gare de Champagne-sur-Seine, ma "ligne", en pensant que j'ai largement le temps d'avoir le train de 18h44. C'est une erreur...j'ai mal évalué la distance, j'aurai mon train mais en marchant comme un forcené et en courant sur la fin...Bon à savoir: de la gare de Veneux à celle de Champagne, compter de 50 mn à une heure de marche.