Ce jour-là, nous traversons Fontainebleau, Ury, La Chapelle-la-Reine (tiens, le vide-grenier se tient le samedi) et nous descendons sur Larchant, petit village niché dans une cuvette. De loin, la tour de la basilique Saint-Mathurin semble dominer le village enroulé comme un coquillage à son pied. De près, on est saisi par sa hauteur de 57 mètres, le vent qui souffle par les trois porches à travers sa nef et les piaillements des corvidés qui planent et se posent sur les pierres effondrées.
L’intérieur, récemment restauré, contraste vivement avec sa luminosité.
Mais c'est l'heure de marcher, alors les 12 randonneurs s’engagent dans les rues calmes du petit village. Une pente et nous sommes dans les bois.
Nous poussons un portail et descendons un sentier qui mène à la Fontaine Saint-Mathurin. Courte remontée puis un sentier bleu nous amène sur une zone sableuse où le célèbre éléphant est figé pour l’éternité. Nous passons sans nous baisser sous son ventre et commence une autre aventure. Les pieds foulent le sable, les paumes prennent appui et se poncent sur le grès des rochers. Quelques reptations verticales dans des anfractuosités ombreuses, des coins secrets marqués d’écritures récentes ou anciennes. On fait attention où caler le pied, on tâtonne pour trouver la bonne prise, on attend son tour, on plie le corps, on se hisse au jour et on admire le paysage alentour.
Nous sommes dans le bois de la Justice que nous explorons derrière notre guide à la manière d’un labyrinthe de pierre et de sable, plein de mille cachettes, en dédaignant le fil d’ariane des traits bleus.
Retour vers l’Elephant qui va subir des assauts de varappeurs.
Ça nous donne des idées et hop le groupe escalade la croupe complaisante d’un rocher où on tient difficilement à douze, pour la photo...
Puis c’est le sous-bois où nous sommes assaillis de moucherons, on trouve deux grottes basses de plafond camouflées dans les ronces. Après le clair obscur du sous-bois, l’oeil est surpris par un désert blanc et les jambes par l’épaisseur de la couche de sable. Les chaussures se remplissent, les jambes moulinent dans la pente sableuse, on avance en reculant, presque au ralenti. Le Mont Blanc se mérite et le golfe de Larchant se déploie autour de nous. Le ciel couvert met en valeur la blancheur des dunes. Un garçonnet combat des ennemis imaginaires avec son épée en bois.
C’est l’heure du goûter dans cette zone à découvert délaissée par les moucherons.
Retour sur les petits sentiers du sous-bois qui nous amènent au pied du Marchais. Deux grimpettes sportives, l’une pour travailler le cardio et le souffle, l’autre pour tester nos capacités d’équilibre. On se rend compte qu’on peut marcher à la verticale ou presque, l’avancée est hésitante, mais ça tient, et les arbustes aussi.
Alors seulement on peut s’en revenir vers le village en retraversant la forêt dans l’autre sens. On croise deux paramilitaires à nuque rasée, leurs fusils d’assaut factice (?) on rigole mais c’était peut-être des vrais warriors...
Le GR 13 longe les cultures, un chevreuil bondit au loin dans le blé vert. Puis la basilique apparaît au-dessus des jardins et on se dirige vers sa masse impressionnante.
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