dimanche 31 octobre 2010

Fête de la rando à Égreville : à travers la plaine.

Le dimanche 10 octobre a eu lieu la fête de la rando à Egreville. Le fal rando s'est rendu sur place pour faire honneur à ce petit village qui, si on regarde bien la carte, se trouve aux limites de l' Ile-de-France, dans le canton de Lorrez-le-Bocage, pratiquement à la jonction de trois départements : l'Yonne, le Loiret et l'Aube.égreville_aérienEchogrevillois 56

Cette fête était organisée par la RANDOGREVILLOISE, une association qui se donne pour mission de mieux faire connaitre Égreville et ses environs.

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Sous un ciel voilé, les randonneurs explorent la vaste plaine agricole qui entoure le village des 2149 Égrevillois, Égrevilloises (note: l’égrevillois est aussi le nom d’un gâteau, créé en 2009, dont la marque a été déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle). Pas de grosses pentes, l'altitude minimum est de 107 mètres au-dessus du niveau de la mer, l'altitude maximum est de 141 mètres sur une superficie de 31, 84 km². La flèche de l'église doit se voir de loin dans la campagne. Voir sur les photos aériennes du site.

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Les curiosités, une visite de ferme avec des chèvres et de nombreux chatons, la place Jules Massenet avec sa halle digne de celle de Milly-la-Forêt et du coté de l’architecture sacrée, une imposante église avec ses chapelles à pignons, son chœur surélevé surmonté d’une flèche aigüe.
  Origine du nom: issu d'un patronyme mérovingien Acrivilla devenu Egrevilla en 1164, puis Esgreville en 1519.
Le bourg fortifié est construit sur le plan des villes romaines, avec deux rues principales se coupant à angle droit , orientées est-ouest et nord-sud. Les pèlerins de Compostelle déviaient de leur route pour y trouver le repos.

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L’heure de se restaurer, avant de repartir.

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Place Jules Massenet: la Halle. Un édifice ouvert de tous les cotés qui repose sur quatre piliers de chêne formant une nef centrale. Son extrémité sud présente la particularité de s'appuyer sur un pignon en pierre construit. La façade nord est à colombage, conformément au style régional. La situation centrale de l'édifice, son volume et la qualité de son architecture témoignent de l'importance de la fonction commerciale de la ville à l’époque de sa construction entre 1540 et 1569(Restaurée en 1638, inscription gravée sur une ceinture en fer reliant un poteau à une poutre dans la cinquième travée ). La halle est le centre de la foire annuelle à la volaille.

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Son clocher carré lui sert de porche ouvert. Grande église Saint-Martin construite au XIIIème siècle, restaurée au XVème. L'église est restaurée en forme de croix latine avec chevet polygonal se terminant par une absidiole et consacrée le 18 février 1483. La tour percée de meurtrière abrite un escalier à vis. Magnifiques vitraux, on reconnait l’Adoration des Mages au centre.

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DSCF5744DSCF5749 C’est promis: on reviendra à Égreville !

lundi 25 octobre 2010

Le dessous des cartes : la forêt et le climat.

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Voilà, mise à jour, les sept jours de Arte+7 sont écoulés. Mais voici au-dessus (cliquez sur le lecteur ) le contenu du documentaire sous forme audio. Vous pouvez retrouver un diaporama explicatif sur le sited'Arte et notamment Voir les cartes. Le Dessous des Cartes est aussi disponible en vidéo à la demande sur www.artevod.com. Et voici le document que j'ai publié sous forme de page web. Voilà qui fera plaisir à Bloggeuse sur le net.



jeudi 21 octobre 2010

La chasse en Seine-et-Marne en 2010

jour de chasse

Le randonneur qui croise des chasseurs, hommes en kaki , carabine en bandoulière, ressent une certaine appréhension. Dans nos sociétés civiles, l'homme en arme incarne la  menace. Mais nous avons besoin de la chasse pour réguler certaines espèces. Nous avons rencontré certains de ces animaux au cours des randonnées.

Penchons-nous sur la chasse. D'abord, l'arrêté du Préfet, en PDF. Il fixe les dates d'ouverture et de fermeture (OUVERTURE GENERALE : 26 septembre 2010 à 9h00FERMETURE GENERALE : 28 février 2011 à 18h00), il recense les espèces, les zones de chasse. Le profane se sentira un peu perdu en parcourant ce tableau.
Ensuite, beaucoup plus long, mais instructif,  le Schéma Départemental de gestion cynégétique, qui permet de se faire une idée un peu moins caricaturale de la chasse.
Un exemplaire sur Calaméo.
Résumé rapide :

  • Les heures de chasse sont fixées entre 9h et 17h30, sauf exception. La mise en place de panneaux signalétiques est obligatoire ainsi que le port du gilet orange fluorescent pour les postés, les traqueurs, les accompagnateurs.
  • Le document recense les GIC/ groupements d'intérêt cynégétique* et les associations de chasse dans le 77.  Ça va du Club du Sanglier à l'Association de Recherche du Grand Gibier Blessé en passant par l'Association de Vènerie Sous Terre  ou l'Union Nationale pour l'Utilisation du Chien de Rouge ...toute une poésie du monde rural.
  • Il s'intéresse à la croissance démographique et à l'occupation des sols.  Dans le 77, 59% du sol est occupé par les terres agricoles, les espaces boisés représentent 24 % (soit un peu moins que la moyenne nationale) et les espaces humides 1,5 %.
  • occupation du sol 77cartographie des régions agricoles 77
  • Il s'intéresse aux infrastructures de circulation, qu'il s'agisse du réseau ferroviaire qualifié de tentaculaire, le réseau routier de dense, qui créent de véritables barrières aux déplacements des animaux et sont des points noirs en terme de collision avec la grande faune. "Le cloisonnement de l'espace par les engrillagements et les axes de communication est responsable de nombreuses collisions."
    Il souligne en particulier le manque d'aménagement type passage à faune qui permettrait aux espèces de circuler.


ESPÈCES/ Qui est chassé ?  D'abord,avant de chasser, on compte. Il faut bien savoir combien on peut en tuer...

  • Pour compter le lièvre, on comptabilise les lièvres éclairés de chaque coté du véhicule.  Ces  comptages, réalisés  chaque  année  en  sortie  d'hiver  et  sur  un circuit identique, permettent d'obtenir une donnée nommée Indice Kilométrique d'Abondance qui représente le nombre de lièvres présents avant reproduction. (En ce moment, une alerte à la mortalité du lièvre.)
  • La perdrix grise est un oiseau emblématique de  la plaine seine-et-marnaise. Cette espèce est particulièrement sensible à la qualité de son milieu de vie. D'autres paramètres peuvent entrer en compte comme la prédation (mustélidés, corvidés) ou les périodes de travaux agricoles. La  dégradation  de  son  habitat  est  la  première  cause  de  diminution  des  populations.  Les opérations  de  broyage  des  jachères  en  période  de  nidification,  de  fauchage  des  chemins  ou d'arrachage de haies et buissons lors des opérations de remembrement sont autant de facteurs néfastes au développement de l'espèce.
  • Le lapin de garenne, sujet aux épidémies.
  • Le faisan , venu d'Asie,  introduit à l'origine pour pallier aux diminutions de petit gibier de la région  vu ici fait l'objet d'attentions particulières, et devient un gibier à part entière qui offre l'avantage de "constituer rapidement des populations naturelles chassables".
  • La régulation des espèces considérées comme nuisibles qui causent des dégâts aux activités humaines et qui présentent des risques sanitaires en disséminant des virus, des bactéries, des champignons p.17 à 19.
  • classés nuisibles


LE GROS GIBIER :


  • La population de chevreuils (comme celui-là) est estimé à environ 20 000 individus. C'est la seule espèce dont on est sûr du nombre. Il est responsable d'environ 2% des dégâts indemnisés aux exploitants agricoles. Il peut causer des dégâts importants sur les productions forestières, maraichères et agricoles.
  • Très intéressant aussi , ce qui est dit sur le cerf élaphe, lui que nous connaissons surtout à cause de son pittoresque brame au fond du bois sauvage les nuits de Pleine Lune ( dans ce billet) . On apprend que son aire de répartition ne cesse de s'étendre chaque année, en raison d'individus échappés d'enclos ou de parcs. Trois massifs concernés chez nous: Fontainebleau, Villefermoy et Saint Laurent. Il doit faire l'objet d'une éradication systématique. Il représente 8 à 15 % des indemnisations, il cause d'importants dégâts d'écorçage. Il n'est pas facile à comptabiliser, car il se déplace beaucoup et va se réfugier dans des zones peu chassées (c'est un malin). Les méthodes de  recensement sont basées sur  le calcul d'un  Indice Nocturne d'Abondance ainsi que sur des comptages au brame.
  • Venons en au sanglier. Le cochon sauvage est l'animal qui fait le plus de dégâts. Le randonneur le croie volontiers, lui qui depuis plusieurs années remarque ses traces tout au long  des chemins. Il représente 90 % des dégâts indemnisés par les chasseurs !
  • Blason sanglier" Historiquement concentrés dans les zones suffisamment boisées, les sangliers semblent avoir colonisés les zones de plaines riches en bosquets et boqueteaux causant par la même occasion des problèmes de dégâts difficilement maitrisables." Et les sangliers portent aussi un bouton.


    Le schéma continue sur les actions à entreprendre, notamment favoriser la biodiversité (exemple très concret p.37 ACTION C : développer des pratiques d'entretien  favorables à l'entomofaune  les  jachères  faune  sauvage de  type classique. L'objectif est de ne pas broyer 10 à 20 % de  la parcelle afin de conserver les  larves et  les cocons des différents  insectes durant  l'hiver pour qu'ils puissent recoloniser plus  rapidement  la  parcelle  l'année  suivante.  Le  développement  de  ce  type  de  pratique permettrait  de  favoriser  toute  la  faune  inféodée  aux  insectes  à  un  stade  de  son développement. )
    Le document se termine sur les dispositions à prendre, l'éthique de la chasse...
    Les annexes concernent les recherches au sang du grand gibier blessé avec une liste de conducteurs agréés p.53, l'agrainage et ses modalités, notamment les denrées autorisées (céréales, oléagineux, maïs...) et celles qui sont interdites, c'est-à-dire ce qui n'est pas autorisé, mais le document cible les semences périmées, les résidus de silos avariés. p.55.
    Agrainage sur Wikipédia.
    L'annexe 6 concerne la charte de bon entretien des chemins, que nous reproduisons en-dessous.


    Au final, un document intéressant  qui montre que la chasse, même si elle ne semble concerner qu'une minorité de personnes, qui suscite souvent rejet et incompréhension, a son utilité.


    *Le groupement d'intérêt cynégétique - le G.I.C. - est une formule bien adaptée qui permet à plusieurs chasses, quelle que soit leur forme, privée ou associative, de s'associer pour fixer d'un commun accord des règles identiques de gestion auxquelles elles s'engagent à se conformer strictement. Propriétaires et détenteurs de droits de chasse conservent leur individualité entière. ils poursuivent librement l'exercice de la chasse sur leur territoire mais avec l'objectif de parvenir à une amélioration, obtenue par une gestion rigoureuse.
    (Sources : Le sanglier O.N.C 1988)

    charte de bon entretien des chemins

    samedi 16 octobre 2010

    Dans la vallée de Boissy-aux-Cailles

    Boissy-aux-Cailles_red

    Au programme de ce samedi 2 octobre 2010: une église perchée sur un talus,et, à l'ombre des grands bois, un cimetière abandonné aux tombes penchées ; un temple, autrefois hanté par les Templiers, qui fut progressivement abandonné aux pilleurs de pierre. Sans oublier la présence d'un chevreuil, de faisans, d’un nid de frelons, d’un énorme phytolaque et les chevaux dans les prés. Photos: Patrick Bouvier.

    Le départ a lieu au pied de l’église Saint-Loup du village Le Vaudoué, déjà vue le 13 septembre dans ce billet :

    La grande boucle d'Achères-la-Forêt.

    Direction Boissy-aux-Cailles (papier assez complet sur Wikipédia, avec de nombreuses photos)…poneys

    Sur le trajet, y’a des bestioles qui s’interposent et s’intercalent :

    des faisans au lieu dit le Fief 02-10-2010 15-23-15 des faisans au lieu dit le Fief 02-10-2010 15-23-40

    Les faisans, des omnivores à la recherche de larves, d'insectes, de lézards, de pousses vertes, baies, fruits et graines.

    le chevreuil 02-10-2010 15-06-21 le chevreuil 02-10-2010 15-06-28
    Le
    chevreuil agile et rapide détale sur les deux doigts porteurs de chacun de ses membres dans le parc naturel du Gâtinais français. Son espérance de vie est d’environ 15 ans mais il dépasse rarement les six ans. Surtout si le chasseur s'en mêle...Nous notons une de ses caractéristiques: l'absence de queue. Il est considéré comme un animal forestier mais on note un changement de comportement depuis quelques décennies...voir ici.

    L'arrivée à Boissy aux Cailles 02-10-2010 15-28-55 Boissy-aux-Cailles_16

    Le petit village de Boissy-aux-Cailles, niché dans un creux de forêt, apparaît au détour de la route qui le relie au Vaudoué. Les cyclistes qui empruntent cette route connaissent bien cette sensation d'être arrivé ailleurs. On se trouve ici dans une sorte de vallée, entre deux collines boisée, qui donnent l'impression que la forêt s'étend tout autour sur des kilomètres. Ce qui n'est pas le cas comme on peut l'observer sur les cartes ou images satellites. Voir aussi cette étonnante carte du relief du village.
    Ce village est en quelque sorte le dernier bastion habité au cœur de la forêt avant la remontée vers les grands espaces agricoles, les immenses champs plats qui entourent
    La Chapelle-la-Reine , chef-lieu du canton, dans la plaine du Gâtinais. Vue aérienne de Boissy.

    La commune porte le nom de Boissy-le-Repos jusqu'au XIXème siècle, le repos parce que les vignes, les bois et deux fermes importantes, dont l'une subsiste, appartenaient aux religieuses de l'abbaye de Montmartre qui venaient y faire« bonne chair et bon repos.» Le terme caille qui le remplace ne renvoie pas à l'oiseau migrateur plus petit que la perdrix mais au terme cailloux. Il s’agirait de petites boules de pierre naturellement polies que l’on trouve dans les champs.

    Les randonneurs arrivent en vue de l’église Saint-Martin qui domine le village peuplé de 320 boisséens.

    église de Boissy 02-10-2010 15-39-37

    Elle s'élève à flanc de coteau, bâtie en hauteur sur un talus. Sa longue nef se termine par un chevet arrondi, en cul-de-four (voûte qui a la forme d'une moitié de coupole, en forme de quart de sphère et qui surmonte l'abside). Son clocher est "coiffé en bâtière", c'est-à-dire un toit en forme de bât, à deux versants, comme beaucoup de tours de la région. On y trouve cette cloche de bronze sur laquelle est inscrit ce texte:

    * I'an 1733 au nom de Dieu à este nomée Louise Émilie par Illustrissime
    et Révérendissime Seigneur I-1 Lancvet archevêque de Sens Primat des
    Gaules et de Germanie et par Haute et Puissante Princesse Louise Emilie de
    la Tour Dauvergne Abbesse de l'abbaye Royale de Dame de Montmartre Dame de Boissy sc. Mre
    Pierre Ollivier curé et Louis Thion et François du Sault Marguilliers. *

    cloche Louise Emilie BoissyAuxCailles

    Une légende locale explique la fondation de cette église. Venu ériger une église à Boissy-le-Repos, Saint-Martin se dirigeait vers les hauteurs où se trouve actuellement le hameau de Marlanval par un sentier rocheux. Parvenu aux deux tiers de ce sentier, son cheval buta si violemment sur une pierre qu'il se cassa une patte et que la trace de son sabot resta imprimée dans le grès pourtant très dur. Cette trace serait encore parfaitement visible.
    Saint Martin, voyant là une manifestation de la volonté divine de ne pas lui voir bâtir son église sur les hauteurs de Marlanval, redescendit dans la plaine de Boissy pour y prendre du repos et bâtir l'église qui s'y trouve actuellement. Source: « Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne »,

    cimetière désaffecté 02-10-2010 15-34-42cimetière désaffecté 02-10-2010 15-35-03

    Derrière cet édifice, les randonneurs explorent le seul cimetière attenant à une église dans ce canton. La rouille attaque le fer forgé des croix dressées qui tanguent de plus en plus, les dalles s'enfoncent peu à peu dans la terre, et la mousse recouvre les tombes du cimetière désaffecté (en 1935) de Boissy-aux-Cailles. Le cimetière officiel, lui, est au bout d'une longue allée rectiligne, dernier poste-frontière avant la forêt.

    escalier de pierre 02-10-2010 15-30-41

    Sur la place de l’église, au 14, on trouve aussi cet escalier de pierre. Ces douze degrés de vingt centimètres de hauteur chacun desservaient un grenier à foin. Cet escalier représentatif des maisons du Gâtinais est conservé en l'état malgré la réhabilitation de la maison exécutée en 1960.

    En revenant vers le Vaudoué,les randonneurs s’arrêtent dans une ruine, vieilles pierres grises au milieu de la forêt : c’est le vestige d'une ancienne commanderie de l'Ordre du Temple, devenue au XIVe siècle possession des hospitaliers de Saint-Jean puis ermitage au XVIIe siècle. Voici son histoire (tiré de l’ouvrage épuisé « Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne », canton de la Chapelle la Reine) :

    Templier pano-1red2 commanderie des Templiers 02-10-2010 17-08-03

    Abandonnée par son dernier occupant en février 1790, elle devient la proie des intempéries et des pilleurs de pierres.
    Jusqu'en 1973, date où le
    Centre de Recherche et de Documentation Médiévales et Archéologiques de Saint-Mammès décide, en accord avec le propriétaire, de la restaurer et de mener sur le site plusieurs campagnes de fouilles officielles. Ce petit édifice se compose d'une nef autrefois plafonnée ainsi que d'un chœur et d'une abside semi-circulaire voûtés respectivement en berceau légèrement brisé et d'arêtes à trois divisions, dont ne subsistent que les arrachements.
    La séparation entre la nef et le chœur est marquée par un arc triomphal en tiers-point supportant un
    clocher-mur.

    Outre les piscines (Une piscine est destinée à recueillir et écouler l'eau utilisée pour le rituel de purification) et placards de l'abside et du chœur, un guichet communicant avec un bâtiment disparu est percé dans le mur nord de la nef. Selon une tradition orale, ce dispositif aurait servi à donner la communion à des lépreux non admis dans la chapelle.

    On trouverait, dans le dos de l'édifice, une tombe marquée de la Croix de Malte, la croix des
    chevaliers du Temple.

    église du Vaudoué 02-10-2010 17-40-46

    Il est intéressant de comparer cette photo avec celle, prise un mois plus tôt, du billet La grande boucle d'Achères-la-Forêt. Le passage du vert au rouge de la Vigne vierge ; Plus l'exposition est ensoleillée, plus les couleurs d'automnes sont vives. Bonheurs de la randonnée que de constater le passage des saisons d'un mois sur l'autre.

    Puis les randonneurs reviennent à leur point de départ, dans le village des Valdéens
    (Origine du nom : de vau, synonyme de val et du germanique aug ou augo, eau).

    Une belle randonnée peuplée par les vestiges de l’Histoire et du catholicisme.

    jeudi 7 octobre 2010

    Samois et les deux tours

    Samedi 25 septembre, Patrick mène la randonnée et il décide du parcours:

    «  Ce jour là, le club prévoit une sortie à Samois . Au programme l'ile du Berceau et la Tour .
    Le plus probable est qu'il s'agit de la
    Tour de Samois mais, après réflexion, pourquoi pas de la Tour Denecourt !
    Car en effet les " sentiers Samoisiens " nous conduisent jusqu'à cette dernière.

    les deux Tours 06-10-2010 17-55-50

    (La tour de Samois,  46 marches à gravir pour arriver au sommet , mais murée depuis les années 80. Sa construction fut achevé en 1880 sur le rocher de Samois selon le désir du sculpteur Isidore Hébert , qui avait obtenu la concession du terrain pour 25 ans. Les alentours parsemés de rochers justifient l’étymologie de Samois, issue du terme “rocailleux” en latin. Notons également que la Tour de Samois est présente sur le blason du village. Et la tour Denecourt, déjà vue sur le blog, et qu’on ne manquera pas de revoir…)

    Chargé de conduire cette sortie, je tranche . Le circuit passera par les deux !
    Rendez-vous au parking du Petit Barbeau . Nous commençons cette rando hebdomadaire en suivant le bord de Seine .
    Les canards, les
    foulques, les poules d'eau nous accompagnent jusqu'aux péniches-habitation du " port " de Samois vers l'ancienne écluse. Cet oiseau palmipède est bien représenté dans les ports et cohabite facilement  avec les riverains si ceux-ci ne représentent pas une menace pour lui.

    foulque ou poule d'eau

    Il plonge souvent et habilement pour chercher sa nourriture et nage lentement, avec un hochement caractéristique de la tête.

    Pour connaître la différence entre poule d’eau et foulque.

    Pont de bois et villa rose_Samois Panorama de l'Hôtel du Beau Rivage

    (Belles promenades le long des quais jonchés de péniches, et bordés de restaurants jusqu'au chemin de halage. Autrefois existait une écluse avec double barrage, déversoir fixe coté Héricy -barrage mobile coté Samois- et passerelles de halage.) WIkipédia: Samois.

    Puis c'est la traversée de l'ile du Berceau . En bordure de Seine et sur les hauteurs nous pouvons admirer quelques " affolantes " (Roche Fontaine, Claire Fontaine…). (voir aussi cette photo de l’an dernier), avant l'ascension d'un escalier.Fontaines Dieu et escalier du vertige 06-10-2010 18-56-07

    escalier de Samois 06-10-2010 17-21-36  

    Cet escalier à la raideur vertigineuse et dont la montée constitue un excellent exercice pour le cœur, est situé le long d’une des Affolantes, "Les Fontaines Dieu", classée monument historique. Cette maison est édifiée  sur un terrain où  jaillit une source  à laquelle des propriétés miraculeuses sont attribuées. La villa en tire son nom. À la fin du XIXe siècle,  un couple  de parisiens acquiert la maison  forestière  qui se dresse  sur  le terrain  et en confie la  transformation  à un architecte de Fontainebleau. Eugène Cottin y travaille de 1896  à 1912; intégrant la villa au cadre  forestier qui  I'entoure,  il dote la maison d'une grande véranda  et de nombreuses  terrasses  qui permettent de profiter de la vue  sur  la  forêt et sur la Seine. La décoration de l’édifice allie Art nouveau et style gothique, tandis que des colombages structurent la façade.

    L’ escalier nous a fait pénétrer en forêt. En suivant le GR et divers sentiers balisés nous rejoignons la première tour .

    entre 2 tours Mettez à jour vos topo-guides® ! - Codérando
    Après une pause, nous repartons de la Tour Denecourt et par les sentiers Samoisiens regagnons Samois et l'autre tour .
    Pour revenir au Petit Barbeau, nous contournons le village par le Nord , tantôt dans les bois , tantôt dans les champs .
    Nous aurons fait tout  simplement le tour de Samois en une boucle, certes exagérément large côté forêt .
    Une journée mitigée: ciel parfois nuageux , parfois ensoleillé, avec un peu de pluie (comme en mars diront certains) .
    Donc on va vers le printemps dira un autre !
    Bonne nouvelle ! Bientôt le beau temps ! Ne va-t-on pas vers les beaux jours ?» Un ciel tourmenté d’automne qui n’est pas sans rappeler
    cette randonnée, pas loin de Samois, mais de l’autre coté de la Seine, il y a presque un an.

    péniche sur la Seine entre Samois et Héricy

    Photos: Patrick Bouvier, CPA et D.J.

    dimanche 3 octobre 2010

    Le brame du cerf, la playlist

    Tableau de circonstance: Nuit de septembre, forêt de Fontainebleau, par Eugène Masson, vers 1875, Paris, Musée d'Orsay. Source.
    A propos d'Eugène Masson :
    « Curieux personnage, dont on ignore presque tout, dont la légende assure qu'il vivait dans une roulotte en pleine forêt, servi par une brunette de seize ans, qui venait tous les matins jusqu'à Barbizon assurer le ravitaillement de l'artiste, avant de devenir patron de l'Hôtel de la forêt , décoré de ses nombreux tableaux ! Honneur suprême, cette toile que nous voyons ci-contre, du Salon de 1875, fut achetée par l'Etat, et figura aussi au musée du Luxembourg, avant d'être expédiée à la mairie de Mirande. » Chantal Georgel, La Forêt de Fontainebleau, un atelier grandeur nature (2007).
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